- Grégoire " Ce serait bien de sortir un 3e album en 2012 "
Après le succès de son second album, la chanteur entame une tournée dans les Zénith et grandes salles. Trente dates au menu. Impressions…Info - Avec cette nouvelle tournée, vous vous attaquez aux grandes salles, l'approche est-elle différente ?
Grégoire - Un peu oui, mais mon souhait consiste à retrouver l'intimité et la convivialité des petites salles Rendre les Zénith à taille humaine, voilà un vrai challenge.
Abordez-vous cela d'une manière différente, d'un point de vue technique par exemple ?
D'un point de vue technique, c'est certain. J'utilisais parfois des images et des vidéos. Dans cette tournée, tout cela va prendre de l'ampleur car il est important de s'adapter au lieu. Après, en ce qui concerne les concerts, je vais les aborder de la même manière. Si les gens peuvent préférer le Zénith ou la Coopé, je veux qu'ils ressortent avec la même impression et le même enthousiasme.
" Le même soleil ", votre 2e album est triple disque de platine, est-ce une surprise pour vous ?
Déjà, cela fait plaisir. Tout se passe très bien pour moi. Je touche du bois (il rit…). J'ai la chance d'avoir un public fidèle, qui me suit. Pour un artiste, c'est fabuleux.
La célébrité, le succès, est-ce dur à gérer, comment faites-vous ?
Ça fait partie du jeu. Je ne réfléchis pas trop. J'ai gardé mes habitudes, mes repères, mon mode vie. J'habite le même endroit qu'il y a cinq ans. Je n'ai pas un train de vie extraordinaire. Bref, je continue à goûter aux plaisirs simples de la vie, des choses que je goûtais avant la célébrité.
Quels sont vos projets au cours des prochains mois ?
Pour l'instant, je suis très concentré sur les Zénith jusqu'en décembre. En janvier, je commencerais à me pencher sur un 3e album. Tout en sachant que j'écris énormément. J'ai déjà beaucoup de chansons en réserve. Ce serait bien de sortir cet opus en 2012.
Aurez-vous le temps de regarder la coupe du monde de rugby, puisque vous avez pratiqué ce sport ?
Bien sûr. J'ai fait dix ans de rugby. J'aime ça. Je connais pas mal de joueurs de l'équipe de France. Je n'ai pas croisé de Clermontois récemment mais plutôt des Toulousains. Malheureusement, si la France va en finale, je ne pourrais pas y assister, tournée oblige. Mais j'aurais bien aimé faire cette folie, me rendre sur place.
Sinon, la Nouvelle-Zélande me semble très forte, l'Australie aussi, et l'Angleterre est toujours une valeur sûre. Avec la France, tout est possible. On a déjà battu les Blacks lors de la dernière coupe du monde.
Quel est votre pronostic alors ?
J'aimerais voir une finale Nouvelle-Zélande / France. Ce serait beau…
A part de la musique, aurez-vous envie un jour de faire autre chose, du cinéma ou du théâtre ?
J'aime beaucoup ces disciplines. Je n'ai pas eu de propositions jusqu'à présent, mais pourquoi pas. Pour l'instant, je reste concentré sur la musique. Elle reste ma passion première. Plus tard, on verra. Je suis touche à tout dans l'âme, plutôt curieux de nature. Tout peut m'intéresser. Ecrire des pièces de théâtre, des scénarii, je m'y essaierai certainement.
Entretien : Jean-Paul BOITHIAS
Grégoire, à Lille : « On avance en apprivoisant ses errances »
Grégoire à l'épreuve des Zénith. Une nouvelle étape dans la courte mais fulgurante carrière musicale de celui qui fut le premier artiste produit par le public grâce à internet en 2008, et dont la tournée passera par Lille, en octobre. L'occasion aussi pour l'auteur de « Toi + moi » de présenter « Le Même Soleil », son deuxième album.PAR ROMAIN MUSART
metro@lavoixdunord.fr PHOTO PIB
Comment aborde-t-on l'écriture d'un deuxième album quand le premier s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires ?
« Sans réfléchir ! Je ne me dis pas : "Tiens, on va faire ci, on va faire ça." Je ne suis pas dans le calcul. Alors je l'ai fait comme le premier : sans trop me poser de questions. » Vous êtes resté fidèle à votre première maison de disques quand le succès a dû vous ouvrir de nombreuses portes...
« En fait, personne n'est venu me voir. Je pense qu'il y a deux raisons à cela. D'abord parce que j'avais annoncé que je n'avais pas choisi My Major Company par défaut. Ensuite, j'ai entendu dire que les maisons de disques traditionnelles aimeraient bien que ça ne marche pas pour moi. La concurrence... » Vous avez écrit vos premières chansons pour votre petite amie. Est-ce elle aujourd'hui encore qui motive l'écriture de nouveaux textes ?
« C'est compliqué. Un regard, une situation peuvent m'inspirer une chanson. Je me nourris beaucoup aussi de mes expériences, de l'aventure humaine que je vis. Et au final, c'est tout un ensemble d'émotions qui se rejoignent et que j'évoque dans l'album. » Mais dans le livret de votre album, des mots adressés à une femme accompagnent vos textes...
« Ces mots peuvent s'adresser à tout le monde. Mais oui, ce sont des lettres que j'écris pour cette petite amie. Une petite amie qui pourtant s'en fiche royalement. C'est quelqu'un à qui j'ai tout donné et qui, du jour au lendemain, ne m'a plus donné de nouvelles. Et je pense qu'elle n'imagine même pas un seul instant que j'écris encore pour elle. » L'absence, le manque, sont des thèmes très présents dans vos textes. Pour autant, on sent aussi en vous beaucoup d'optimisme.
« Perdre quelqu'un est la chose qui m'effraie le plus. En fait, en dehors des relations, des amitiés, tout le reste m'intéresse peu... Alors forcément, l'absence et le manque sont pour moi des choses qu'il faut combattre. Et je crois que c'est en apprivoisant ses errances qu'on peut s'en relever et avancer. » Pour y parvenir, vos chansons invitent à nourrir ses rêves d'enfance. C'est une période de la vie à laquelle vous restez très attaché. Pourquoi ?
« Parce que les enfants ont une vision du monde où les différences entres les hommes n'existent pas. C'est ce que la vie nous inculque, ce qu'on entend qui font qu'on finit par trop réfléchir, qu'on commence à voir peur, à perdre de notre innocence. J'aime la sincérité, la franchise des enfants.
Cette sincérité que n'ont plus nos relations en grandissant. » Vous allez entamer une tournée des Zénith. Comment appréhendez-vous cette nouvelle expérience ?
« C'est vrai que jusqu'à maintenant, je ne faisais que des petites salles. C'est ce que je préfère, pour la proximité qu'elles offrent avec le public. Les Zénith, c'est une nouvelle étape de ma vie d'artiste. Je n'en avais pas spécialement envie. Mais Jean-Claude Camus a eu la bonne idée de me présenter ça comme un challenge. À moi de parvenir à préserver une intimité, une convivialité. » Comment comptez-vous y arriver ?
« J'ai envie qu'on sorte de mon spectacle comme on vient de voir un bon film. Qu'on se dise que cela nous a rappelé quelque chose, une émotion.
Alors je fais énormément référence à des événements historiques dans ce spectacle, à des écrivains comme Rilke, Shakespeare, Camus. À des personnalités comme Gandhi et Luther King aussi... Des hommes qui ont adopté des démarches incroyables, exprimé que tout est possible, qu'on n'est pas enfermé dans notre vie, que souvent on s'enferme soi-même quand on a pourtant les moyens de se libérer. » Ce sont des discours qui vous parlent et que vous réinterprétez à votre façon...
« Je ne sais pas si je suis à l'image de ce que je raconte, mais c'est en tout cas ce que j'aimerais être, ce que je sens comme devant être le plus juste. » Aujourd'hui, vous avez entamé votre deuxième tournée. Qu'est-ce qui a changé depuis la première ?
« J'ai beaucoup appris. La première fois, je n'étais presque jamais monté sur scène. Maintenant, je me sens beaucoup plus à l'aise, j'ai l'impression d'avoir beaucoup plus compris la scène. C'est-à-dire que j'ai compris qu'il fallait revenir à l'état d'esprit dans lequel j'étais aux moments où je jouais mes chansons, enfin finies, pour la première fois. À fleur de peau. Je pense que c'est ce que le public attend. » •
Samedi 8 octobre, à 20 h, au Zénith, bd des Cités-Unies à Lille. 42 à 29 E.
mercredi 7 septembre 2011
Presse Web MAJ 5.Octobre
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